Bonjour,
La météo est un vrai drame pour le voyageur de passage... Et je parle photo, pas vêtements ni crème solaire...
Bon, vous allez me dire que le passage pour un voyageur est l'essence même du voyage...
Mais ne m’interrompez pas dans ma démonstration, si j'associe voyage et passage ce n'est pas pour le plaisir d'un pléonasme provocateur ni pour la recherche d'une rime riche... C'est à la notion de durée du passage que je pense...
Et donc, bien que la chance ne fasse pas tout, soit la chance accompagne le voyageur et les lumières sont au rendez-vous, soit le passage peut durer et le voyageur attend donc la bonne lumière, au bon endroit et au bon instant. Autrement, les photos seront une belle loterie... La photo, c'est comme la chasse (je ne suis pas chasseur, mais j'imagine...), c'est une rencontre... Mauvaise rencontre d'ailleurs pour le faisan ou la bécasse...
A Hong Kong, la passage a duré deux ans, il ne s'agit plus d'un passage mais bien d'un séjour et cela autorise à revenir le lendemain si l'inspiration manque ou si les conditions ne conviennent pas.
A Beijing, le passage n'a duré qu'une semaine, au nouvel an 2008. Plus sportif pour capter l'émotion...
Les photos de cet article éclairent la phrase d'introduction :
Arrivés à Pékin, après avoir été reçus et installés par nos hôtes, nos premières destinations touristiques furent la place Tien An Men et la Cité Interdite, en ce 31 décembre extraordinairement lumineux, le vent glacial et sec ayant balayé le ciel de toute pollution... (voir les photos de l'article du 4 juin 2009)
Débarqués place Tien An Men, lieu historique, immense, mais sans grand attrait de par justement son immensité, nous nous sommes rapidement tournés vers la Cité Interdite, dans laquelle, au milieu d'une foule joyeuse nous déambulâmes du sud vers le nord pendant plusieurs heures... Murs d'enceinte, bâtiments de toutes tailles, escaliers, coursives, courettes, portails, jardinets, statues monumentales... Si tant bien qu'arrivés à la porte Nord nous étions certes comblés d'une telle visite mais surtout fourbus, glacés et affamés... Et une dernière épreuve se proposait à nous sous la forme de la colline qui domine la Cité Interdite. Par un temps pareil, nous devions avoir de là haut une vue imprenable sur l'ensemble que nous venions d'arpenter... Mais plus personne n'avait la force de se lancer à l'assaut de ce monticule bien raide et nous cherchâmes une adresse pour la satisfaction du ventre et le repos des jambes plutôt que le plaisir de l’œil...
"On reviendra demain." Phrase funeste, on ne sait jamais de quoi demain sera fait... En l’occurrence, dans un planning très chargé, j'ai pu, seul, cinq jours plus tard, par un début d'après midi brouillardeuse et humide, à peine éclairée d'un timide soleil, grimper sur cette fameuse colline au nord de la Cité et prendre les quelques photos (retravaillés) que je présente ici...
Même si elles ont un petit cachet, les photos du 5 ne seront jamais les photos du 31...
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