jeudi 23 avril 2009

Filet mignon de porc aux pois gourmands !!!‏



Salut les gastronomes !


La cuisine est une seconde nature chez moi, c'est héréditaire. Il allait être enthousiasmant de confronter l'orient et l'occident lors de cette aventure asiatique.


Et la confrontation a commencé très tôt et de manière surprenante... L'Asie surprend très souvent où l'occidental s'y attend le moins. C'est une forme de définition du "Choc des Cultures" !!! Et il faut dire que nous sommes particulièrement "surprenables", notre éducation nous préparant rarement à ce que nous allons découvrir... Et puis, si tel était le cas, cela serait d'un ennuyeux...


La cocotte en fonte, indispensable à mes yeux, avait donc fait le voyage, 6 semaines de bateau à l'été 2007, intacte à l'arrivée, et le four ad hoc a bien été livré le bon jour dans le capharnaüm de l'emménagement. Aparté, il semble quasiment impossible de louer un appartement à Hong Kong qui soit équipé d'un four traditionnel, seul le micro-ondes est omniprésent... Cela ne laisse rien présager de bon quand à la capacité de la ménagère hongkongaise à mitonner une blanquette...

On a donc immédiatement acquis un ... micro-ondes ... avec fonction "four tradi" !!


Après avoir vérifié que la cocotte rentrait bien dans le four, il me restait à tester immédiatement l'ensemble par une recette simple, bien de chez nous !!! L'anecdote ici relatée se trouve non pas dans le descriptif de cette recette, qui ne doit pas avoir de secret pour vous (du cochon, des pois et zou, au four) mais dans la recherche des ingrédients !! Eh oui, nous avions changé de quartier, et je devais refaire mes marques sur les petits commerçants du bas de la rue... Nous avions quitté un coin somme toute assez international (Happy Valley) pour un autre coin tout aussi international (North Point).

Quelle différence me direz vous ? Monstrueuse, que je vous réponds ! International occidental (Happy Valley) est très différent pour moi d'international oriental (North Point), c'est toujours bilingue mais sans l'anglais !!! Et moi, les sous titres en japonais, cela ne m'éclaire pas beaucoup quand il s'agit de faire les courses !!! Ici même l'ascenseur égrène les étages en japonais et te salue en sortant, Arigato Gozaimasu...

Peut être que le chinois local distingue le coréen du vietnamien, mais moi, j'ai l'impression d'être le seul étranger du quartier, je me fais repérer à deux cents mètres... Étonnant, non ?

Et donc, je me suis retrouvé comme un âne, dans mon supermarché avec mon sachet d'oignons (oui, je mets des oignons dans le filet mignon aux poids gourmands) devant une machine à peser automatique, toute classique, j'en ai vu des milliers, vous savez celle où l'on pose son achat, on frappe sur la touche du produit et on colle l'étiquette sur le sachet, très simple...

Mais la machine 100 % chinoise, pas un mot d'anglais, pas un numéro de repère, il a fallu qu'une mamie attentionnée me prenne le sac des mains, le pose sur la balance et frappe sur la bonne touche à ma place, sinon j'y serais encore !!!

Je ne sais même pas combien j'ai acheté ces oignons, l'unité de poids dans le coin c'est le (la) "catty", et je sais même pas si ce mot est féminin ou masculin !!!

Quand à trouver l'équivalent en système métrique... Je vous laisse le scan de l'étiquette, vous allez pouvoir frimer en société en montrant que vous savez écrire "oignon" en mandarin (à moins que cela soit du cantonnais), y'a bien une demoiselle que cela va impressionner même si cela ne vous servira à rien dans votre Karouf local...


De toute façon, le plat était excellent, y'en n'a plus, (mais je peux en refaire, j'ai repéré la touche...) et d'un rapport qualité/prix incroyable, j'ai du mettre l'équivalent de 8 euros maxi de produits dans la cocotte, viandes copieuses et goûteuses comprises...

Vous pouvez venir, vous mourrez pas de faim !!!

Seule ombre au tableau, Madame n'était pas d'attaque pour ouvrir le St Joseph qui se serait merveilleusement marié avec ce cochon. Faut dire que la veille, nous avions avait fait un sort au Gewurtz vendanges tardives 1996, qui avait parfaitement supporté les six semaines de mer...


On se laisse pas abattre... Même si le stock de bonnes bouteilles frauduleusement passées à la frontière décroît dangereusement...

mercredi 22 avril 2009

Dans le cochon, tout est bon !!!



Bonjour !


Les ballades impromptues dans les quartiers animés sont pleines de découvertes !


Elles font partie de l'ordinaire du curieux épicurien que je suis.


Celle ci date de septembre 2007, en pleine coupe du Monde de rugby, le coup d'envoi vers 3 heures du mat et les dernières bières entre 5 et 6, avec la conscience - le devoir - d'être rentré avant le réveil des lascars, histoire d'assurer le petit-dej et le départ à l'école... Ce matin là, ce ne devait pas être suite à un France-Argentine, je serais déjà reparti me coucher, sans humeur baladeuse, en me demandant pourquoi je ne l'étais pas resté, couché...


Mais ce matin là, peut-être France-Nouvelle Zélande, le besoin d'éponger les derniers verres de la victoire (on connaît la suite, fallait apprécier ce moment là) couplé au fait que la maison n'est pas si loin du bar, ce matin là, donc, je suis rentré à pied, en ballade matutinale...


J'ai, à un moment, traversé un marché alimentaire en dur (opposé au marché de rue, démontable). Ici les marchés au frais sont en étages (3) dans des buildings ouverts à tout vent. On peut y constater la fraîcheur des produits en direct : poissons dans l'aquarium, fruits de mer dans leurs bassins, poulets vivants dans leurs cages, tués, saignés, plumés et débités à la demande - attention, grippe aviaire, fruits et légumes comme sortis du potager ou du verger. On peut aussi y constater a contrario une décontraction quant aux standards d'hygiènes européens : produits à même le sol, étal non réfrigéré (il faut quand même 30 degrés en moyenne à cette heure en cette saison), tenue vestimentaire des marchands pittoresques, coins poubelles pas vraiment distinct, j'en passe et des meilleures...


Au moment où je rentre dans l'allée "boucherie", un commis, torse nu, ouvre un frigo (type restauration) et en sort un cochon !!! Tout simplement, entier, juste vidé, 200 kg de barbaque au bas mot !!! Et, du haut de ses soixantes kilos, il le balance dans l'allée sur trois cartons mis là à même le sol devant moi !!! Il a tout simplement prévu de le débiter et la bête ne tient pas dans son échoppe, alors pourquoi les manières et pourquoi se gêner pour un gweilo ? Au vu des haches qu'il a sorties, c'est pas moi qui allait lui faire une remarque, il avait l'air de savoir s'en servir et les engins semblaient mieux affûtés que mon rasoir. La suite me donna raison, car je suis bien sur resté à l'observer : la bête sur le dos, les membres en croix, les hachoirs ont commencés à siffler... Quel vitesse pour sortir en premier ce qui devaient être les filets mignons, immédiatement mis de coté (pièce royale) puis pour décapiter le bestiau, sortir les jambons et les épaules et enfin trancher les côtes : viandes en crochet sur la devanture en moins de 10 minutes !!! Un pro, quoi ! Quelle impression de facilité et de souplesse, de précision dans le geste alors qu'il maniait des outils lourds et extrêmement coupants, les pied nus dans la sciure il faut le préciser....



Un vrai spectacle, de ceux qui mettent en joie pour le reste de la journée.
Ps : photo d'un étal boucherie, marché de Happy Valley, octobre 2007

mardi 21 avril 2009

Ecrire, un cordon avec la métropole...

Bonjour !

Une autre grande activité de mon séjour à Hong Kong est d'envoyer régulièrement à la cantonade restée en métropole des petits mémos leur relatant les joies et bonheurs simples d'une découverte et d'une intégration.

Cela a un certain nombre de vertus et d'intérêts. L'oisiveté est la mère de tous les maux...

Écrire occupe, structure, tisse un lien social, sans parler du plaisir de la relecture plusieurs mois plus tard, éclairée de l'expérience acquise.

Et rétrospectivement, écrire vous laisse beaucoup plus serein sur la vanité des choses par la simple constatation de qui vous répond encore après 20 mois d'absence...

Enfin, écrire, c'est mieux se souvenir.



Voilà par exemple ce que j'écrivais début septembre 2007 (légèrement retouché) :


Pour tous ceux qui viennent de faire la rentrée de leurs marmots, la corvée des dossiers à remplir 15 fois avec 12 photos pour la même chose est bien connue !!

Ici, dans la rubrique dossier médical, il faut cocher, entre autres, les maladies infantiles déjà contractées...

Classique, au choix :
Mumps,
Whooping-cough,
Measles,
German Measles,
Chickenpox
and Scarlet fever...

Oui, j'oubliais, lycée international dans un contexte britannique... C'est là que tu te dis que tu n'aurais peut-être pas du autant sécher le cours de Miss Watson, fin des années 70... Quoique je ne suis plus bien sur que le cours de Miss Watson soit autant rentré dans le détail opérationnel d'une fiche médicale scolaire...

Je constate qu'ici, l'administration hongkongaise ne rigole pas avec les microbes et les virus, j'aurais plus tard d'autres occasions très concrètes de m'en apercevoir, et je crois savoir que l'épidémie de SRAS de 2003 est partie de cette région du monde. Mais quel coup immobilier pour les cyniques qui ont vu le truc : pendant deux mois c'étaient les acheteurs qui faisait le prix, puis depuis, ça a environ doublé tous les ans...

J'ai mis les cases au hasard, on verra bien si on se fait expulser du pays pour avoir mis au monde des mutants !!!

Traduction pour les avides, dans l'ordre :
Oreillons, Coqueluche, Rougeole, Rubéole (En plus d'avoir perdu la guerre, voilà qu'ils sont contagieux, les teutons, ils sont pas aidés, sauf en foot), Varicelle (j'arrête le poulet !!), Scarlatine (moi, Scarlett, elle m'a donné une autre fièvre...)
PS : photo de poissons séchants dans la rue à Cheung Chau, novembre 2007

Dans la série "faits divers" : Aux voleurs !!!!



Bonjour !!


Laissons de coté 5 minutes la photo et le Vietnam et parlons un peu de l'un des aspects de la vie à l'étranger pour l'oisif père au foyer que je suis. Incontournable, indispensable à tous égards, la lecture quotidienne de la presse locale est une source profonde d'information sur la vie courante des habitants du cru.


Ici, vous l'avez deviné, c'est soit en anglais, soit en chinois.

Bien que notoirement plus abondante et plus variée, j'ai rapidement mis de coté la presse "Zhong Guo", et je me dispense de vous expliquer pourquoi...

Trois quotidiens et un hebdo sont donc à ma disposition pour comprendre ce qui m'entoure. Et, en dehors d'être un excellent exercice dans la phase de remise à niveau de mon anglais, le fait divers, a contrario de l'article de fond, a eu ma préférence, par son aspect court, sa diversité et la qualité des scènes de vie courante qu'il relate, dans un vocabulaire utile à tout moment.

Dans la veine des extraits, en voici deux qui ont le mérite de nous faire rire ou sourire, et, par les temps qui courent, on aurait mauvaise grâce à bouder son plaisir !!!

Lu dans la rubrique "chiens écrasés de l'autre coté de la frontière" du "China Daily" début mars. Oui, le journaliste hongkongais semble faire une vrai différence entre faits divers, selon leurs origines géographiques. Doit-on y voir quelque condescendance mesquine à l'égard de son cousin du Nord, un léger complexe de supériorité, une sorte de 'british touch' ? J'aurais eu tendance à pencher vers ces hypothèses si un bon ami hongkongais, offusqué par de telles pensées, ne m'avait juré le contraire...

C'est donc quelque part rassurant, il y aurait aussi des chinois "bêtes comme leurs pieds"...

C'est l'histoire (vraie - aussi vraie qu'un journal peut en raconter une) de deux braqueurs masqués qui se présentent au guichet d'un détaillant de cartes téléphoniques prépayées et qui emportent, sous la menace d'une arme, tout le stock de cartes.

Jusque là, rien d'original, je n'ai pas les statistiques, en baisse constante, du Ministère de l'Intérieur, deux par jour pareil dans le 9.3 ne doit être loin de la vérité...

Où cela devient hilarant de bêtise, à peine un quart d'heure plus tard, les mêmes voleurs se représentent au guichet, cette fois sans masque, pour savoir si par hasard le commerçant ne serait pas en rupture de stock, parce que eux, justement, ils peuvent lui proposer un lot superbe à un très bon prix !!!!!

Comme le détaillant avait entre temps signalé le vol à la police, gendarmes et voleurs se sont quasiment cognés en entrant dans la boutique... Les voleurs au QI surdéveloppé sont en train de réfléchir en prison pour comprendre à quel moment leur infaillible plan a buggé ... ou si par hasard l'autre ne l'aurait pas donné...

En voici une seconde, du même acabit. Il faudrait croire qu'ils copulent ensemble et qu'ils se multiplient en consanguins... Toujours dans le 'China Daily', je pense que je vais m'abonner en rentrant en France pour ne pas perdre le fil de telles croustillances !!!

Le voleur chinois semblerait intrinsèquement bête et fainéant - du moins, celui dont on parle dans la rubrique "faits divers". Celui là a imaginé un plan audacieux suite à la contemplation béate d'une émission de télé achat américaine à la télé - c'est redondant, le télé achat, c'est automatiquement à la télé ! J'ai bien peur qu'à force de lire les exploits de ces Pieds Nickelés...

Bon, j'aurais pu simplement rayer les trois mots ' A LA TÉLÉ ', cela simplifiait, et adieu la redondance !!! Surtout aujourd'hui, avec les traitements de texte...

Mais c'est moi qui écrit, je fais comme je veux, je tartine si je veux, quitte à perdre le fil de l'histoire d'origine, c'est le fait du Roi !!!

Reprenons : Celui là, le voleur, donc, a imaginé un plan audacieux suite à la contemplation béate d'une émission de télé achat américaine. (J'allais écrire A LA TÉLÉ.... mais on va faire simple)

Si, une aparté quand même, cela en dit long sur l'influence de l'arrivée de la "Kultur" américaine sur les masses laborieuses chinoises...

Le fameux voleur commande un laptop (ou ordinateur portable) dernier cri via internet avec option paiement contre marchandise... Quand le brave livreur se pointe au domicile du voleur, celui ci n'avait bien sur pas l'argent, mais, surprise, 4 complices surgissent et détroussent le pauvre livreur (il est passé de brave à pauvre) du laptop, des autres commandes à livrer et des espèces déjà perçues sur les livraison effectuées antérieurement !!! Belle affaire !! Rondement menée !!

Le vaillant livreur n'a eu juste qu'à indiquer ensuite l'adresse inscrite sur le bon de commande à la maréchaussée...

Encore une bande qui se demande comment la police a fait aussi vite pour les retrouver, ils vont pouvoir comprendre tout cela en suivant l'intégrale de Starski et Hutch dans la fraîcheur de leur cellule !!!!

J'ai aimé le coté pantouflard de l'histoire, le coté "on est des gros braqueurs à domicile", je veux dire "depuis leur domicile", dans leurs gros canapés en buvant des grosses bières, en suivant les gros matchs A LA TELE, à attendre tranquillement la naïve victime et le valeureux gendarme...

Bon, je ne vous raconte pas celle du voleur à l'arraché si empâté qu'il n'a pas parcouru 15 mètres avant de se faire rattraper, ni celle du voleur à l'étalage qui crie "au voleur" pour faire croire qu'il participe à la poursuite...

J'ai hâte d'ouvrir le 'China Daily' demain matin !!!

PS : photo du Temple du Ciel, Beijing, décembre 2007

dimanche 19 avril 2009

D'autres chauffeurs-livreurs...

Bonjour,



Voici d'autres chauffeurs-livreurs !!!

Ils sont un défi permanent aux lois de l'équilibre , il semble que rien ne puisse résister à leur ingéniosité pour empiler et faire tenir !!!

Et il faut les voir se fondre dans la circulation, avec la plus parfaite élégante nonchalance...

Parfois, charger 'efficace' est un véritable casse-tête, ils s'y mettent à plusieurs. D'autre fois, démarrer seul est impossible et ils font marcher la solidarité... Il faut juste espérer, qu'une fois lancé, rien ne les obligera à s'arrêter avant la destination finale.



J'avoue en avoir vu plus que je pouvais en photographier, de toute nature et tout genre, bicyclette, tricycle, mobylette, tchuk-tchuk, à transporter l'intransportable. Dans la catégorie des extrêmes, j'aime bien la vitre de 2 mètres sur 4, juste tenue verticalement par l'acolyte assis à l'arrière... ou la botte de tubes de 6 mètres, lors d'un virage à angle droit dans une ruelle étroite et encombrée.

J'aime bien aussi la série veaux, vaches, cochons, couvées... Pour le cochon, c'est sous toutes ses formes : vivant, entier, sur le dos à couiner ou par paire, tête-bèche, puis bien mort, carcasses éviscérées en train de se faire fumer à l'ancienne (pots d'échappement omniprésents...), ou grillé, prêt à manger sur son plateau, ou encore en morceau, les côtes d'un bord, les abats de l'autre, la tête sur le guidon, pour bien voir la route, une dernière fois...



Il y a ceux aussi qui transportent leur métier, cuisines ambulantes, aux extraordinaires saveurs, rémouleurs, cordonniers, réparateurs en tout genre, y compris bien sur réparateur de vélo...

Il y a aussi les rusés, qui ont inventés les cyclos climatisés, spécialistes du transport du pain de glace !!! Ils arrivent trempés, frigorifiés, une longue traînée humide derrière eux... Je suis pas sûr que cela soit complètement agréable, par 35°, un pain de glace sanglé dans le dos, l'autre entre les cuisses, à se faire engueuler par le client qui demande, narquois, où se trouve le reste du chargement...

A cycliste vietnamien, rien d'impossible !!!




samedi 18 avril 2009

Détail vestimentaire...

Bonjour,

Pour un blog soit disant centré sur une expatriation à Hong Kong, les premiers sujets abordés sont plutôt éloignés du thème principal...
Quoique...
Statistiquement, dans un rayon de moins de 3 heures de vol de HK, vous devez pas être loin de couvrir la moitié de la population mondiale... Et donc, basé à HK, vous ne pouvez pas vous contenter des malheureux huit millions de locaux, vous devez essayer d'en voir le plus possible tout autour. je vais donc légitimement parler du peu que j'ai eu le temps et la chance de visiter : Pekin, Shanghai, Shenzhen, Xi'an*, Guilin*, Bangkok, Phuket, Bali, Hanoï, Hue, Saïgon, Macau, Angkor...


Il va donc falloir faire avec. Mon humeur et mon inspiration priment sur la logique géographique ou chronologique. Et comme je suis en plein tri 'VIETNAM', Hong Kong attendra... Pas de panique, j'ai rien jeté, j'ai tout noté, cela mûrit tranquillement et le cru n'en sera sans doute que meilleur !!


Cette photo est un classique de ce que l'on peut voir et photographier au Vietnam, un chargement incroyable sur un engin qui ne l'est pas moins. De tous les pays entourant Hong Kong, c'est au Vietnam que revient, à mon sens, la palme de ce périlleux exercice. Il semblerait que les deux derniers occupants du Vietnam aient fait les frais de cette propension à tout transporter sur deux roues. Certains s'accorderaient à penser que la défaite - pour nous - de Dien Bien Phu est liée pour partie à leur capacité à transporter par ce biais, entre autres, de l'artillerie lourde à proximité du site, couplée au fait que nos états majors aient été, eux, incapables d'imaginer la chose. De même, la piste Ho Chi Minh, alimentant le sud par le nord, jamais interrompue malgré les efforts incessants de l'armée américaine, utilisait aussi ce moyen de transport. On parle d'une demi tonne par engin...
Cela est donc resté, j'ai d'innombrables photos pour l'attester. Celle qui illustre cet article a un petit plus, un détail, LE détail vestimentaire du titre.
La découverte de ce genre de détail fait partie du second plaisir du photographe, après celui de prendre une photo. Et ceux, il y a quelques années, qui ont fait un peu de développement noir et blanc (la couleur était inabordable pour un amateur, en dehors de quelques procédés diapos), me comprendront encore mieux. Aujourd'hui, avec le numérique, plus de chambre noire, de lumière rouge et de nuit blanche, plus d'analyse de l'image, plus d'observation intense, la quantité de la production ne permets plus la chose. Ce n'est pas un regret que j'exprime, c'est tellement plus confortable et agréable de pouvoir "y aller" sur le terrain, sans les contingences du rouleau de 36 poses et ne savoir ce que valait a priori une photo qu'une fois rentré chez soi, qu'une fois le développement payé... Il n'en reste pas moins qu'avoir le temps de trier et 'relire' ses photos nous gratifie du plaisir de la découverte d'un élément qui nous avait totalement échappé dans l'excitation et l'urgence du shoot !!
Pour cette photo, prise à Hue le 10 mars dernier, prenez juste le temps d'observer les pieds du pousseur...
On doit avoir une meilleure accroche, une meilleure poussée, pieds nus, non ? Je ne parle pas d'expérience... Mais alors, où sont ses chaussures ? Nous, occidentaux, nous supposons que tout le monde a des chaussures... Cherchez bien, une paire de tong, prête à être utilisée en cas de besoin, ou, peut être, en train de sécher, là où elles sont...
Ce détail vestimentaire est le plus de cette photo, le brave gars ne pousse pas quatre gros baluchons mais quatre gros baluchons et sa paire de tong !!!!
Et puis, comme cela, il ne les use pas, elles vont lui faire plus longtemps...
PS 1 : les astérisques aux villes citées expriment le fait qu'elles sont ici mentionnées par anticipation. Au moment où ce post a été rédigé, ces deux villes n'étaient que des projets, réalisés ensuite, fin avril
PS 2 : à propos de la guerre du Vietnam, à mon sens, si un seul bouquin doit être lu, c'est L'Innocence perdue, de Neil Sheehan, édition Seuil, récompensé en 1988 par un National Book Award et en 1989 par le prix Pulitzer, pas moins...

vendredi 17 avril 2009

essai vidéo + lien géographique

Bonjour,

N'ayant toujours pas réussi à installer la précédente vidéo, celle de la joyeuse foule, je fais un nouvel essai avec celle ci. Il s'agit juste d'un petit tourbillon de 15 secondes, panoramique de PP One, valse des Five Stars...

Cela a l'air de fonctionner, et je pense même savoir pourquoi : ce fichier est de type .AVI, accepté par l'hébergeur, alors que le précédent est de type .MOV, non accepté... Édifiant, non ? Guerre de formats entre éditeurs sur le dos du consommateur, rien que du classique dans le monde étrange et hostile de l'informatique, nouvelle obscure religion du XXIème, avec leurs initiés et le reste du monde... Que celui qui n'a jamais pesté devant son écran ou au bout d'une hotline se lève... Bon, je ne vais pas lancer le débat, sachez juste que je vais aller bidouiller pour comprendre comment transformer un point MOV en point AVI afin que vous jouissiez enfin de la vidéo promise (Je n'aime pas faire de promesse car je n'aime pas ne pas tenir mes promesses).

Revenons à cette vidéo, celle qui fonctionne. Servant d'essai, elle va avoir droit à son commentaire. (elle revient de loin, celle là, oublié au fin fond du PC depuis juin 2007, sauvé par le fait qu'à l'époque l'appareil que j'employais enregistrait en .AVI...)

Ayant eu le temps, du temps, j'ai accumulé une quantité de petites anecdotes autour de la vie et de l'histoire de cette ville qui nous a accueilli en août 2007. La problématique est que je n'ai pas ni l'outil, ni la connaissance ni la langue suffisante pour trier le bon grain de l'ivraie, l'info de l'intox, le vrai du faux, la légende du réel... Dites vous simplement que ce que je raconte est vrai puisque je vous le raconte... On aime tous les belles histoires, celles qui berçaient nos jeunes années où la crédulité était une forme de bonheur... J'écris pour l'émotion, pas pour la vérité historique, si tant est que cette expression ait un sens...

Nous sommes donc à PP One en ce matin de juin 2007, entourés de buildings rutilants, étincelants, orgueilleux.

PP One, au numéro 1 de Pacific Place, juste avant PP Three... On est au coeur d'Admiralty, quartier pittoresque s'il en est... Admiralty, l'Amirauté, terme à la fois naval et militaire, symbolisait bien la présence britannique de 150 ans à Hong Kong. Quartier de taille modeste sur l'ile Victoria, coincé entre Central et Wanchai, Admiralty était en fin de compte la base navale, le lieu de villégiature, vétuste et désuet, des militaires anglais, au bord de la plus belle baie en eaux profondes du Monde.

Il semblerait que nos amis chinois, ayant donné congés à Dame Elizabeth, n'aient pas voulu s''installer derechef dans les châlits fumants et poussiéreux, à l'aube du 1er juillet 1997 ... Ils ont donc tout rasé, tout démoli pour reconstruire une vitrine étincelante du nouvel Hong Kong dont le fleuron s'appelle Pacific Place, centre commercial, galerie marchande très haut de gamme (La place Vendôme est palote à coté, pas une marque du luxe mondial ne peut se permettre d'être absent de PP), immeubles de bureau, administrations, le tout bordé d'un surnombre d'hôtels cinq étoiles et plus...

Quartier délicieusement sinistre la nuit, uniquement dérangé par la valse des taxis et le manège des femmes de ménage, observés par des gardiens à moitié endormis...

Quartier monstrueusement animé au moment du déjeuner, quand les tours déversent leurs milliers d'employés qui se ruent sur tout ce qui se mange...

Sur la vidéo, d'une qualité médiocre, pour les accros, on aperçoit en premier lieu le Marriot, puis, entre autre PP 1, United Centre, High Court, le Shangri La, le Conrad, l'horloge de la piscine du Marriot, la Tour SG et de nouveau le Marriot.

Fin du tourbillon...

http://maps.google.com.hk/maps?cid=3050401495012105725&q=piscine+du+Marriott&sll=22.277481,114.166073&sspn=0.001142,0.002403&hl=fr&ie=UTF8&ll=22.277449,114.166084&spn=0.001201,0.002403&z=19&iwloc=A

jeudi 16 avril 2009

Pause déjeuner


Bonjour,

Un élément incontournable de la vie hongkongaise (mais sans doute aussi dans un grand nombre de mégalopoles à travers le monde) est l'omniprésence de la foule. Comme j'aime à dire, le chinois est nombreux...

Soit on s'y fait, soit on ne s'y fait pas... Mais dans tous les cas, le chinois, lui, s'en moque. On a donc intérêt à s'y faire, il y a assez peu de probabilité pour qu'il décide de disparaître... Il est quand même chez lui, faudrait voir à pas l'oublier !

Cette vidéo de 30 secondes, prise au milieu du quartier financier, à un moment où la grande majorité des employés regagne son bureau après déjeuner, donne un petit aperçu de ce que cela peut être... Ce ne sont pas des figurants d'un film d'horreur, c'est un passage piéton banal, à une heure classique, pendant une journée comme une autre... Le seul point positif que l'on peut trouver, c'est que nous sommes en février, le soleil brille mais la chaleur n'est pas accablante, au pire un petit 20°, 22°. Il faut imaginer la chose un jour de pluie, par 35°...

Qui dit foule, dit frottement... Il faut laisser au vestiaire nos concepts occidentaux, doux mélange de politesse et d'agressivité, on aime tenir une porte ou laisser passer une dame mais on ne supporte pas de se faire bousculer... Ici, c'est l'inverse, tenir une porte est du dernier ringard et être bousculé et bousculer est une constante, plus personne n'y fait attention et en prend ombrage, c'est dans le domaine du normal, il ne peut pas y avoir tant de monde sans quelques contacts ! Une fois tout ceci compris, l'ensemble est globalement fluide, aidé en ceci que le local est patient voire placide, pas râleur, assez peu pressé et compréhensif. Personne ici ne va rater son métro (toutes les 3 minutes en heures creuses), ni la fermeture d'un magasin (rarement fermé avant 22 heures, certains sont même ouverts 24/24).

Il y a aussi des moments où la foule devient une entité à part entière, un agrégat, une mouvance ayant propre vie, un peu comme certaines extraordinaires images de bancs de poisson... Je pense au Nouvel An Chinois (Kung Hei Fat Choi), à la fête des Lanternes, à la fête nationale (1er octobre) ou à l'anniversaire de la rétrocession (Handover, 1er juillet).

L'expression 'bain de foule' n'est même plus adaptée...


PS : j'ai quelques souci avec le lien vidéo, vous avez donc le texte mais pas l'image, je cherche la solution... Entre temps, une photo dans l'esprit du mémo, pour faire patienter, désolé. (Percival street, near Times Square, HK, juin 2007)

Saïgon. Ou comment occuper une après midi pluvieuse...


Bonjour,


Franchement, au moment où je shootais, rien ne prédisposait cette photo à un autre avenir que celui d'encombrer le disque dur de mon PC (Je shoote, je trie mais je jette finalement assez peu).


A la détailler d'un peu plus près, elle mérite que l'on s'y attarde plus... Elle n'est pas recadrée, elle date du vendredi 10 avril vers 15 heures, elle est "brut de décoffrage", elle fait partie d'une série prise pendant un orage tropical, bref rien d'excitant, rien d'attirant...


Et pourquoi donc un détail a attiré mon oeil au moment du tri ?


Et donc, pourquoi voulais je partager cette photo 'lambda' ?


Pas pour le taxi, en goguette comme des centaines d'autres, à l'affût du touriste trempé, pas pour le motocycliste que j'imagine, comme des milliers d'autres, se faisant une raison, pas pour la cabine téléphonique, délicatement éclairée d'un rayon de soleil, comme des mil...


NON ! Justement, pour la cabine téléphonique !!! Du moins pour les deux personnages qui s'y abritent !! Toute la philosophie du Sud Est Asiatique résumée en un instant !! (bon, un peu fort comme expression, je reconnais, je rectifie à la baisse). Donc, tout un état d'esprit, à des années lumière du cartésianisme qui nous sert de carcan, nous les gweilos, les farangs, symbolisé par ces deux vietnamiens !!!

Avez vous observé ce qu'ils font, assis par terre dans la cabine ? En ayant bien eu le soin de laisser leurs tongs dehors sous la pluie (autre détail croustillant) ?

ILS TAPENT LE CARTON !!! PANISSE, TU ME FENDS LE COEUR !!!

Tout simplement, en attendant la fin de la grosse grinchée, que va suivre un soleil éclatant et chaud (on est monté à 35° en ce Vendredi Saint), soleil qui va rapidement assécher le banc sur lequel ils avaient commencé la partie et sur lequel ils la finiront, avant d'attaquer la suivante...
Ni le temps ni la météo n'ont de prise sur le coté joueur des habitants de ce coté de la planète !!!
Certaines photos, apparement banales, cachent parfois de délicieuses petites perles...

mercredi 15 avril 2009

Le temps passe vite !




Bonjour !

Premier constat, il s'est passé plus de trois semaines entre ces deux articles !! Cela laisse songeur...
Tant sur la difficulté à se mettre devant l'écran et écrire que de retrouver le chemin du blog dans le labyrinthe des accès, pseudos et autres mots de passe... Sans parler du fait que les journées sont aussi occupées à d'autres choses de moins virtuelles !!!

Quatre jours à Saïgon par exemple ...
Ne cherchez plus les meilleurs croissants du Sud Est Asiatique !!! Ils sont là ...
Ils nous ont virés mais ils ont gardé les boulangeries-patisseries. Pas idiot...
Par contre, sur le plan code de la route, c'est particulier... Exemple, le feu rouge indique simplement que la partie 'perpendiculaire', ayant feu vert, va passer au carrefour plus vite que vous..... Autre exemple, la ligne jaune continue, je dis bien continue, quand elle existe, n'a qu'une seule fonction, indiquer approximativement le milieu de la route... Pour le reste, chacun fait ce qu'il veut ou comme il peut, c'est selon, l'important c'est l'appel de phare et le klaxon. Pour un passager occidental, c'est porteur de quelques moments d'émotions fortes... A coté, Space Montain, c'est une balade en poussette parc Montsouris...

Un point fondamental que je n'ai pas encore intégré : ce blog est-il accessible au reste du monde ou aurais-je oublié de cliquer quelque part ?? J'ai un doute.... Avant d'aller plus loin, j'enquête !!!




Il semblerait que oui, mais que les moteurs de recherche ne l'inscrivent pas en 'tête de gondole'...


A suivre donc.



Ah, j'oubliais, vous avez le bonjour de Oncle HO...