mercredi 22 avril 2009

Dans le cochon, tout est bon !!!



Bonjour !


Les ballades impromptues dans les quartiers animés sont pleines de découvertes !


Elles font partie de l'ordinaire du curieux épicurien que je suis.


Celle ci date de septembre 2007, en pleine coupe du Monde de rugby, le coup d'envoi vers 3 heures du mat et les dernières bières entre 5 et 6, avec la conscience - le devoir - d'être rentré avant le réveil des lascars, histoire d'assurer le petit-dej et le départ à l'école... Ce matin là, ce ne devait pas être suite à un France-Argentine, je serais déjà reparti me coucher, sans humeur baladeuse, en me demandant pourquoi je ne l'étais pas resté, couché...


Mais ce matin là, peut-être France-Nouvelle Zélande, le besoin d'éponger les derniers verres de la victoire (on connaît la suite, fallait apprécier ce moment là) couplé au fait que la maison n'est pas si loin du bar, ce matin là, donc, je suis rentré à pied, en ballade matutinale...


J'ai, à un moment, traversé un marché alimentaire en dur (opposé au marché de rue, démontable). Ici les marchés au frais sont en étages (3) dans des buildings ouverts à tout vent. On peut y constater la fraîcheur des produits en direct : poissons dans l'aquarium, fruits de mer dans leurs bassins, poulets vivants dans leurs cages, tués, saignés, plumés et débités à la demande - attention, grippe aviaire, fruits et légumes comme sortis du potager ou du verger. On peut aussi y constater a contrario une décontraction quant aux standards d'hygiènes européens : produits à même le sol, étal non réfrigéré (il faut quand même 30 degrés en moyenne à cette heure en cette saison), tenue vestimentaire des marchands pittoresques, coins poubelles pas vraiment distinct, j'en passe et des meilleures...


Au moment où je rentre dans l'allée "boucherie", un commis, torse nu, ouvre un frigo (type restauration) et en sort un cochon !!! Tout simplement, entier, juste vidé, 200 kg de barbaque au bas mot !!! Et, du haut de ses soixantes kilos, il le balance dans l'allée sur trois cartons mis là à même le sol devant moi !!! Il a tout simplement prévu de le débiter et la bête ne tient pas dans son échoppe, alors pourquoi les manières et pourquoi se gêner pour un gweilo ? Au vu des haches qu'il a sorties, c'est pas moi qui allait lui faire une remarque, il avait l'air de savoir s'en servir et les engins semblaient mieux affûtés que mon rasoir. La suite me donna raison, car je suis bien sur resté à l'observer : la bête sur le dos, les membres en croix, les hachoirs ont commencés à siffler... Quel vitesse pour sortir en premier ce qui devaient être les filets mignons, immédiatement mis de coté (pièce royale) puis pour décapiter le bestiau, sortir les jambons et les épaules et enfin trancher les côtes : viandes en crochet sur la devanture en moins de 10 minutes !!! Un pro, quoi ! Quelle impression de facilité et de souplesse, de précision dans le geste alors qu'il maniait des outils lourds et extrêmement coupants, les pied nus dans la sciure il faut le préciser....



Un vrai spectacle, de ceux qui mettent en joie pour le reste de la journée.
Ps : photo d'un étal boucherie, marché de Happy Valley, octobre 2007

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