Salut les gastronomes !
La cuisine est une seconde nature chez moi, c'est héréditaire. Il allait être enthousiasmant de confronter l'orient et l'occident lors de cette aventure asiatique.
Et la confrontation a commencé très tôt et de manière surprenante... L'Asie surprend très souvent où l'occidental s'y attend le moins. C'est une forme de définition du "Choc des Cultures" !!! Et il faut dire que nous sommes particulièrement "surprenables", notre éducation nous préparant rarement à ce que nous allons découvrir... Et puis, si tel était le cas, cela serait d'un ennuyeux...
La cocotte en fonte, indispensable à mes yeux, avait donc fait le voyage, 6 semaines de bateau à l'été 2007, intacte à l'arrivée, et le four ad hoc a bien été livré le bon jour dans le capharnaüm de l'emménagement. Aparté, il semble quasiment impossible de louer un appartement à Hong Kong qui soit équipé d'un four traditionnel, seul le micro-ondes est omniprésent... Cela ne laisse rien présager de bon quand à la capacité de la ménagère hongkongaise à mitonner une blanquette...
On a donc immédiatement acquis un ... micro-ondes ... avec fonction "four tradi" !!
Après avoir vérifié que la cocotte rentrait bien dans le four, il me restait à tester immédiatement l'ensemble par une recette simple, bien de chez nous !!! L'anecdote ici relatée se trouve non pas dans le descriptif de cette recette, qui ne doit pas avoir de secret pour vous (du cochon, des pois et zou, au four) mais dans la recherche des ingrédients !! Eh oui, nous avions changé de quartier, et je devais refaire mes marques sur les petits commerçants du bas de la rue... Nous avions quitté un coin somme toute assez international (Happy Valley) pour un autre coin tout aussi international (North Point).
Quelle différence me direz vous ? Monstrueuse, que je vous réponds ! International occidental (Happy Valley) est très différent pour moi d'international oriental (North Point), c'est toujours bilingue mais sans l'anglais !!! Et moi, les sous titres en japonais, cela ne m'éclaire pas beaucoup quand il s'agit de faire les courses !!! Ici même l'ascenseur égrène les étages en japonais et te salue en sortant, Arigato Gozaimasu...
Peut être que le chinois local distingue le coréen du vietnamien, mais moi, j'ai l'impression d'être le seul étranger du quartier, je me fais repérer à deux cents mètres... Étonnant, non ?
Et donc, je me suis retrouvé comme un âne, dans mon supermarché avec mon sachet d'oignons (oui, je mets des oignons dans le filet mignon aux poids gourmands) devant une machine à peser automatique, toute classique, j'en ai vu des milliers, vous savez celle où l'on pose son achat, on frappe sur la touche du produit et on colle l'étiquette sur le sachet, très simple...
Mais la machine 100 % chinoise, pas un mot d'anglais, pas un numéro de repère, il a fallu qu'une mamie attentionnée me prenne le sac des mains, le pose sur la balance et frappe sur la bonne touche à ma place, sinon j'y serais encore !!!
Je ne sais même pas combien j'ai acheté ces oignons, l'unité de poids dans le coin c'est le (la) "catty", et je sais même pas si ce mot est féminin ou masculin !!!
Quand à trouver l'équivalent en système métrique... Je vous laisse le scan de l'étiquette, vous allez pouvoir frimer en société en montrant que vous savez écrire "oignon" en mandarin (à moins que cela soit du cantonnais), y'a bien une demoiselle que cela va impressionner même si cela ne vous servira à rien dans votre Karouf local...
De toute façon, le plat était excellent, y'en n'a plus, (mais je peux en refaire, j'ai repéré la touche...) et d'un rapport qualité/prix incroyable, j'ai du mettre l'équivalent de 8 euros maxi de produits dans la cocotte, viandes copieuses et goûteuses comprises...
Vous pouvez venir, vous mourrez pas de faim !!!
Seule ombre au tableau, Madame n'était pas d'attaque pour ouvrir le St Joseph qui se serait merveilleusement marié avec ce cochon. Faut dire que la veille, nous avions avait fait un sort au Gewurtz vendanges tardives 1996, qui avait parfaitement supporté les six semaines de mer...
On se laisse pas abattre... Même si le stock de bonnes bouteilles frauduleusement passées à la frontière décroît dangereusement...
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