vendredi 15 mai 2009

Le prénom, élément d'appréciation du choc des cultures !!

Bonjour !


Au contact régulier d'une catégorie particulière de la population hongkongaise, le (la) badgé(e), serveur, vendeur, personnel d'accueil, je m'étais inconsciemment aperçu de la chose.

Mais un article d'un petit livre utile et amusant, dont je conseille la lecture, Hong Kong DOs and DON'Ts, à l'usage des arrivants, m'a éclairé de façon édifiante sur le phénomène.

Tout le monde a un prénom ou équivalent, platitude, et chaque culture s'organise comme elle l'entend pour en gérer tous les aspects, attribution, filiation, appellation, énonciation, diminutif, tradition, surnom, origine, usage et État Civil...

Là où cette vérité universelle prend un tour amusant, c'est aux endroits du monde où se télescopent des cultures, et Hong Kong est l'EXEMPLE. Point n'est besoin de rappeler l'histoire de cette ancienne colonie britannique, tète d'épingle au sein de la Chine millénaire.

Pour les hongkongais de souche, il y a donc une tendance naturelle et profonde à 'occidentaliser', à 'christianiser' leurs prénoms. Nous rencontrons donc force Jim Cheung, Christopher Tang, Terry Choi, Henry Yip, Ann Lau, Samantha Poon, Kate Wu et autre Louise Wong...

Pourquoi en parler dans ce blog, rien d'extraordinaire, il doit avoir quelques africains de Montreuil qui ont associé des Jean, Edouard, Emile, Catherine, Isabelle ou Christine à leurs patronymes ivoiriens ou sénégalais pour ne prendre que cela comme exemple.

Non, là où c'est vraiment dépaysant pour nos mentalités occidentales, c'est quand nous découvrons que le "western surname" n'est pas enregistré à l'état civil, ce n'est pas une obligation, (seul le patronyme asiatique l'est) et qu'il est donc libre d'emploi, soit dans sa phonétique soit dans sa durée !!!

Ce qui veut dire que votre collègue de bureau, Monica Leung, après avoir visionné le week end dernier le blockbuster US de dame Kidman ou dame Stone, vous annonce le lundi matin à la pause café qu'il faut dorénavant l'appeler Nicole ou Sharon, et qu'il faut lui refaire son badge et ses cartes de visites !!! Ça décoiffe un peu...

Ce qui veut dire également que si la phonétique plaît en associant nom et prénom, rien n'est interdit, sans se soucier le moins du monde du sens du mot, mot parfois choquant ou étrange pour un occidental. Seule la créativité prime !

Des Chlorine Chan, des Jelly Lam, des Suburbia Lu, des Bibinia Au ou des Vulva Fung pour les filles et des Crusader Pang, des Crusher To, des Mustang Choi, des Cozy Yim ou des G-Force Yau pour les garçons !!! Ça déménage un peu ...

Cette tendance existait déjà à l'époque des écoles missionnaires du XIXème, nos prédicateurs ne faisant pas l'effort d'apprendre le prénom 'compliqué' de leurs ouailles et baptisant à tour de bras qui Enoch, qui Joshua, qui Edith, qui Eliza...

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